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En février de cette année la Direction générale du groupe Michelin a présenté les résultats financiers de l'exercice 2018, supérieurs aux attentes des places de marchés. Ce qui a eu un effet immédiat positif sur son cours à la Bourse. Mais Michelin vient d’annoncer la fermeture de l’unité de la Roche-sur-Yon, avec la suppression de 619 postes de travail

Le groupe a procédé au versement d’un dividende de 3,70 € par action contre 3,55 € en 2017, soit une augmentation de 4,22%.
Les dividendes, en millions d'euros, sont passés de 463 en 2015 à 595 en 2018, soit une augmentation de 28,5%. Les dividendes 2018, divisés par le nombre des salariés du groupe, donnent un montant de 5­068 euros par salarié.
La rémunération de l’ancien Président du groupe, M. Senard, en 2017 a été de 3,8 millions d’euros (en hausse de 15% sur 2016) correspondant à 214 SMIC annuel. Le nouveau Président M. Menegaux combien touchera-t-il pour 2019 ?
En 2018, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 22,03 milliards d'euros, en croissance de 4,1% si l'on exclut un effet de changes négatif.
La confiance est de mise pour 2019 - « Michelin a pour objectifs, en 2019, une croissance des volumes en ligne avec l’évolution mondiale des marchés, un Résultat opérationnel des secteurs supérieur à celui de 2018 » (Florent Menegaux)

Les profits ne font pas les emplois

Après les fermetures d'unités , annoncées ou réalisées, l’usine de Fossano (Italie), l’usine de Ballymena (Royaume-Uni), l' usine d’Oranienburg (Allemagne) et l’atelier de La Combaude (Clermont-Ferrand), les machines vont tourner 6, voire 7 jours sur 7 avec le travail dominical et une organisation du travail en 4x8 voire en 5x8.

Michelin vient d’annoncer la fermeture de l’unité de la Roche-sur-Yon, avec la suppression de 619 postes de travail. A qui le prochain tour ? En juin 2017 Michelin avait annoncé une réorganisation mondiale qui se traduira par la suppression de 1500 emplois en France d'ici 2021.

La France en commun

Les valeurs de la République ne peuvent plus s’arrêter aux portes de l’entreprise. Celles et ceux qui, par leur travail, créent les richesses doivent pouvoir se réapproprier les richesses confisquées par les actionnaires et prendre en main leur avenir. En mettant en commun leur intelligence collective, elles et ils doivent être les actrices et les acteurs de la transformation sociale. L’entreprise ne peut plus être le dernier bastion de la monarchie patronale et des actionnaires qui décident seuls de l’avenir de salarié-e-s et de territoires, sans avoir à l’esprit autre chose que le montant des dividendes et la valeur de l’action cotée en Bourse. Il est grand temps de donner un nouveau statut juridique à l'entreprise afin de donner plus de pouvoir aux travailleuses et aux travailleurs.

tract syndical: MICHELIN OÙ LE DIALOGUE SOCIAL RIME AVEC DUMPING SOCIAL !AVEC DUMPING SOCIAL !

Catégorie : Communiqués de presse
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