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Urgence sanitaire

Une deuxième vague de contamination liée au coronavirus se propage à une vitesse inquiétante. Le nombre de patients admis à l’hôpital et dans les services de réanimation explose, le nombre de décès et de drames familiaux augmente, les personnels soignants de nouveau en première ligne n’ont pas récupéré de la première vague. Ils sont fatigués, usés, et doivent faire face à un afflux constant de nouveaux cas sans personnels, ni lits supplémentaires.

Le gouvernement et Emmanuel Macron portent une lourde responsabilité.

La stratégie sanitaire du pouvoir a échoué, les alertes scientifiques ont été minimisées, la période de dé-confinement n’a pas été utilisée pour anticiper et se préparer à cette deuxième vague annoncée depuis longtemps.

Ce nouveau confinement, devenu nécessaire, a été annoncé tardivement par le Président de la République pour répondre à cette urgence sanitaire.

Urgence économique

Durant la première période de confinement, nombre de personnes ont été mises au chômage partiel, d’autres ont été licenciées, des entreprises placées en liquidation judiciaire. Et ce ne sont pas les aides de l’état qui ont permis vraiment de soutenir l’emploi. Si certaines ont pu faire face momentanément, ce nouveau confinement va accentuer la situation : petits commerces, petites et moyennes entreprises au bord de la faillite.

Cette crise économique augmente les inégalités. Emmanuel Macron ne laisse pas ses amis dans la misère. Le président des riches flatte de nouveau le patronat : L’économie d’abord, au détriment de la santé sanitaire. Une minorité continue à s’en mettre plein les poches. Des firmes multinationales comme Amazon ou Netflix voient leur chiffre d’affaires augmenter grâce au confinement, des firmes pharmaceutiques comme Sanofi reversent près de 4 milliards de dividendes à leurs actionnaires.

Urgence sociale

Pour les plus précaires, leur situation atteint un niveau jamais connu depuis la seconde guerre mondiale. Plus d’un million de personnes supplémentaires ont atteint le seuil de pauvreté. Les organisations caritatives dénombrent près de 45% de nouveaux bénéficiaires qui émanent notamment de familles monoparentales, des jeunes et des chômeurs confrontés à une précarité sanitaire, alimentaire et sociale.

Urgence climatique

La première phase de confinement a révélé la vulnérabilité de notre économie mondialisée et de notre dépendance vis à vis d’autres pays (80% des médicaments fabriqués en Chine et en Inde, rupture d’approvisionnement en masques puis maintenant de médicaments). Cette crise sanitaire a montré les limites d’une telle politique contraire au développement de nos sociétés, dévastatrice pour la planète et les individus

Urgence démocratique

La gestion de la crise est de plus en plus verticale. Elle est assurée uniquement par le président de la république et son gouvernement qui agissent de façon autoritaire, méprisent la représentation nationale, les élus locaux, les syndicats, les citoyens.

La restriction des libertés, la défiance de plus en plus grande vis-à-vis du gouvernement, ce régime d’exception ne permettront pas de combattre efficacement ce fléau.

Urgence pour de vraies alternatives

Ce nouveau confinement nécessaire doit être mis à profit pour engager une véritable rupture avec les choix opérés depuis le début de la pandémie. Il y a urgence pour contraindre le gouvernement à une réponse démocratique, sociale et écologique à la crise.

Pour une véritable démocratie sanitaire qui doit permettre l’expression du parlement, des élus locaux, des syndicats, des personnels médicaux et les acteurs des services publics aussi bien nationalement qu’au niveau local.

Pour une autre politique économique et sociale qui échappe à la logique du profit et de l’exploitation du travail, qui doit assurer la satisfaction des besoins indispensables, un plan pauvreté doit être mis en place, l’impôt sur la fortune rétabli et élargi.

Il y a urgence à redéfinir les priorités en investissant massivement dans l’éducation, dans un plan de santé public en embauchant de nouveaux personnels dans les hôpitaux et les Ehpad et en incluant un pôle public de médicaments et de vaccins.

Il y a urgence à redéfinir une autre politique de production et de consommation.

Il y a urgence : l’argent doit être mobilisé pour développer les services publics, la recherche et l’investissement pour la transition environnementale.

Il y a urgence à rassembler et mobiliser toutes les forces politiques, syndicales, associatives, citoyennes pour imposer de vraies alternatives.

Catégorie : Éco & Social
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