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Alors que les Forces démocratiques syriennes (FDS) poursuivent victorieusement et au prix de sacrifices inouïs le combat contre l'Etat islamique, encore présent dans l'Est du pays, la Turquie a annoncé l'imminence d'une offensive militaire contre le Rojava.

S'appuyant sur des groupes djihadistes affiliés, prise dans l'ivresse de la puissance des deux agressions antérieures, dont celle d'Afrin, elle entend anéantir les forces pacifistes et démocratiques kurdes de Syrie.

Alors que la crise économique fait des ravages en Turquie, Ankara exacerbe la fibre nationaliste pour mobiliser son électorat dans la perspective des prochaines élections municipales en mars 2019.

Recep Tayyip Erdogan use aussi de la stratégie du grand écart diplomatique entre l'OTAN, les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'Iran pour consolider sa position et rejeter, avec Bachar al-Assad, toute perspective d'autonomie du Rojava. C'est dans ce contexte que Donald Trump vient d'annoncer le retrait des forces américaines stationnées illégalement en Syrie livrant le peuple kurde aux assauts de la barbarie.

Dans l'urgence, la France doit saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour placer les Kurdes de Syrie, à l'image de ceux d'Irak, sous protection internationale afin d'empêcher de nouveaux crimes de guerre et un nettoyage ethnique de la région.

Face à la tragédie qui s'annonce, à l'arrogance de D. Trump qui n'est égalée que par son incurie, face à l'aveuglement sur la brutalité, le cynisme des pouvoirs russe, iranien, turc et syrien, les capitulations successives constituent une indignité et une faute politique aux conséquences désastreuses.
Le PCF appelle à la mobilisation et exprime sa solidarité totale avec le PYD, les peuples et la jeunesse du Rojava épris de liberté, de justice et de paix.


Parti communiste français,


Paris, le 20 décembre 2018.

Catégorie : Monde
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