Le 8 mars 2019, la section PCF du Grand Chalon organisait un ciné-débat à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes.
Une cinquantaine de personnes ont assistées à la projection du film anglais "We Want Sex Equality" (nous voulons l'égalité des sexes).
En introduction avant le film, Guy Talès, secrétaire de la section PCF du Grand Chalon rappelait la volonté de notre organisation de proposer des sujets de sociétés pour favoriser le débat. Il remercia les participants et la direction du cinéma AXEL pour sa collaboration.
Il rappelait également que toutes les organisations même progressistes étaient confrontés aux stéréotypes sexistes et à des faits condamnables commis en interne par des hommes contre des femmes adhérentes.
Des organisations de jeunesse du PCF sont touchées, notre organisation les condamnent sans ambiguïté, mais nous devons réfléchir, sans se substituer à la justice, de la meilleure manière à apporter notre soutien aux femmes victimes de tels agissements. Le PCF a mis en place des systèmes d'alertes et à demander aux hommes incriminées de démissionner de leurs mandats et a suspendu (en attente des décisions de justice).
Le film projeté retraçait la lutte d'une centaine de couturières de l'Usine Ford près de Londres, qui ont contraint dans les années 1960 leur employeur à leur céder un quasi égalité de salaire avec les hommes (92%) en reconnaissant leur qualification.
Un film très enlevé, qui relatait également les difficultés internes à leur syndicat, mais qui n'a pas pu néanmoins échapper au stéréotype machiste, en faisant jouer les rôles principaux par de jeunes et belles femmes (contredit par les images d'archives diffusées à la fin).
Le débat qui suivait donnait la parole en introduction à Sandra Gaudillère, syndicaliste CGT de l'éducation, qui nous a décrit les dispositifs que son syndicat avaient mis en place pour permettre aux femmes d'être représentées à parité dans les instances, dans les prises de paroles et aussi pour que les comportements non respectueux envers elles soient empêchés et sanctionnés pour les plus graves.
Une autre prise de parole était offerte aux représentantes du planning familial pour nous informer de l'état du du droits des femmes à la santé et à la contraception et surtout de son application réelle.
Le constat est un désengagement de l'état et des collectivités concernant l'information et l'accès aux soins et à la contraception avec les fermetures de maternités, d'hôpitaux ou de services, qui conduisent à ce que de nombreuses femmes ne puissent bénéficier de ce qui est inscrit dans la loi.
Le débat avec la salle autour de ses deux interventions à confirmer qu'il y avait encore du chemin à faire sur l'égalité salariale, la précarité au travail, la double peine des retraites résultant à la fois des temps partiels, des congés parentaux et des bas salaires.
Il ressortait également que le déficit de services publics pour la petite enfance (manque de crèche), la santé... et tout ce qui était du domaine social impactait encore plus fortement les femmes.