Les deux auteurs de la fusillade qui a blessé, à Beaune, 7 jeunes dont 2 gravement, sont en garde à vue pour tentative d’assassinat, violences
aggravées par, notamment, la circonstance que les faits ont été commis en raison de l’appartenance à une soi-disant race, religion ou ethnie,
réelle ou supposée, injures publiques à caractère racial, menaces de mort à caractère racial.
Le PCF se félicite de cette arrestation et des mobiles retenus par la justice alors que les victimes, les familles et les habitants du
quartier Saint Jacques craignaient que le mobile raciste ne soit pas retenu.
C’est un véritable soulagement pour le PCF qui est toutefois extrêmement préoccupé par la résurgence d’un climat de haine marqué par une
succession d’agressions racistes violentes insupportables, ces 3 derniers mois :
En mai dernier, Sissoko, joueur de foot, est victime, sur un stade alsacien, d’une avalanche de coups et d’injures racistes en raison de la
couleur de sa peau. Quelques jours plus tard dans la Loire, une famille originaire du maghreb subit des insultes racistes et est menacée par un homme qui tire un coup de fusil dans leur direction. En juin dans les Landes, Said El Barkaoui, meurt après avoir reçu 5
balles par son voisin, après un différend de voisinage sur fond de racisme. A nouveau dans la Loire, une maman d’origine algérienne, après avoir
subi des insultes racistes est frappée à coups de laisse devant ses enfants. Sans oublier les 10 militants de l’ultra droite arrêtés qui projetaient
des actes violents voire meurtriers contre des musulmans, les camps d’été de milices d’extrême droite qui s’initient aux sports de combat et
ceux qui s’improvisent garde-frontières pour empêcher les migrants de traverser la frontière.
Quand la parole raciste s’émancipe de tout complexe légitimée par des responsables politiques qui chassent sur le terrain de l’extrême droite,
le passage à l’acte violent est rendu possible.
Stop au racisme sous toutes ses formes, à la stigmatisation de la jeunesse des quartiers populaires, à la politique du bouc émissaire, à
la criminalisation des migrants.
Parti communiste français,
Paris, le 12 août 2018.