AF

Les hommages à André Faivre n’ont pas manqué de rappeler ses engagements de communiste au niveau départemental et au niveau national. Mais c’est dans le Bassin Minier qu'il a pu développer toutes ses qualités de militant proche des gens et d’élu à l’écoute attentive de ses concitoyens.

En 1973, il fut élu Conseiller Général, dans le nouveau canton de Montceau-Sud ( partie de Montceau et toute la ville de Saint-Vallier), siège qu’il conservera sans interruption jusqu’en 2001 grâce à une présence régulière dans tous les quartiers de Saint Vallier.

A Montceau ,avec son enthousiasme, sa rigueur et ses qualités de persuasion et l’engagement des communistes de la ville, il réussit à rassembler en 1977 une liste d’union de la gauche qui est passée très près de la victoire aux élections municipales. Avec 49,3 % des voix, elle mit en ballotage l’équipe d’ André Jarrot. Au deuxième tour, André Faivre fut élu pour la première fois conseiller municipal de la ville de Montceau-les-Mines en même temps que Henri Moissenet du Parti socialiste. Il se trouva donc dans l’opposition alors qu’avec le passage à Gauche de la Communauté Urbaine, il fut désigné comme représentant par Saint Vallier et devint Vice-Président de la CUCM puis Délégué au Conseil Régional de Bourgogne.

 Toutes ces responsabilités l’ont amené à développer de nouvelles compétences concernant les territoires mais il s’est toujours concentré sur l’avenir de Montceau, ville qu’il avait définitivement choisie en s’installant avec son épouse Paulette et ses enfants dans un HLM de la Cité du Vernois. Pendant des années, il fut un des animateurs de la section de Montceau, en s’intéressant particulièrement aux cellules d’entreprises. Les élections municipales de 1983 et 1989 seront marquées par le renforcement de la gauche unie .Le 19 mars 1989, le Docteur Michel Thomas est élu Maire et doit compter avec une opposition de 8 élus de la liste « Montceau-Demain » qui auront comme porte-parole Didier Mathus et André Faivre.

Enfin, après une campagne dynamique, la liste «Montceau Printemps 95 » emmenée par Didier Mathus obtient 27 élus et met fin à une période de 30 années où la droite a géré la ville de Montceau les Mines. Après l’élection de Didier Mathus maire de Montceau ce fut Mme Alice Besseyrias – qui vient aussi de nous quitter récemment- qui était élue première Adjointe et André Faivre deuxième adjoint . Un extrait de son intervention après son élection… « Nous savons que la tâche sera dure tant l’héritage est lourd. Mais les volontés qui nous animent tous, les coopérations établies durant les semaines qui ont précédé le 11 juin entre tous les membres d’une équipe décidée à entreprendre présagent avec le temps et la patience nécessaire des réponses positives aux très fortes attentes des habitants ».

Ce n’est pas le lieu de faire le bilan de ces années difficiles où cette équipe municipale est restée soudée et a permis à la ville de Montceau les Mines- qui était à la limite de la mise sous tutelle- à sortir de ses difficultés financières et à retrouver des marges pour investir .

Animant le groupe des élus communistes et républicains, André Faivre a tenu toute sa place dans cette nouvelle gestion tout en étant attentif aux problèmes du quotidien . Pour autant, il est resté présent dans toutes les autres luttes, pour l’emploi, pour la Paix, pour la Mémoire quand certains mettaient en cause la lutte des communistes dans la Résistance .

Avec au départ son Certificat d’Etudes Primaires, sa formation dans le métier de maçon, il a pu acquérir par son travail, par ses lecture, par ses expériences, un niveau qui lui a assuré le respect de ses amis mais aussi de ses adversaires politiques. Et tout cela en continuant le travail de base avec ses camarades, prenant du temps pour le porte à porte et pour toutes les occasions d’échanges avec les travailleurs. Cela a toujours été une volonté du Parti Communiste de voir tous ses militants acquérir un bagage pour accéder à toutes les fonctions dans les instances démocratiques.

André Faivre restera un bel exemple de cette réussite .