La récente polémique autour des propos tenus par Fabien Roussel témoigne d’un clivage : certains polémiquent sur le bifteck quand d’autres n’ont pas de quoi se le payer. A l’heure où les classes populaires se préoccupent de remplir leur frigo, une partie de la gauche préfère polémiquer pour séduire un électorat qui a les moyens de choisir ce qu’il mange.
C’est en ce sens, et dans le cadre des élections présidentielles et législatives, que les communistes de Saône-et-Loire proposent une après-midi d’échanges, de débats et d'éducation populaire sur le thème de l’agriculture et de l’alimentation:
Samedi 5 mars de 15:00 à 18:00 à l’Alto au Creusot.
Pour ceux qui le souhaitent, en présence d'André Chassaigne, un repas convivial est organisé sur place de 12:30 à 14:30 (vente de plateaux repas) sur inscription, 7 jours avant, à l’adresse ci-dessous.
De la fourche à la fourchette, il convient de recentrer le débat sur les processus de production agricole, agroalimentaire et de restauration collective. Le bien-manger ne doit pas être réservé à une élite quand on sait qu'en 2020 le Secours populaire français a apporté une aide alimentaire à plus de 2 millions de Français.
Cela pose la question de quelle agriculture et alimentation voulons-nous ? Les Jours heureux, ce n’est pas l’assiette vide et encore moins le ventre qui gronde… Seront ainsi exposées les propositions du Parti communiste français en matière d’agriculture et d’alimentation.
Se succéderont tables rondes et prises de parole dans un esprit participatif et fraternel. Interviendront notamment :
André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme.
Président du groupe Communistes, républicains citoyens et écologistes (CRCE) à l’Assemblée Nationale, l’élu est engagé de longue date sur les questions agricoles. André Chassaigne est notamment à l'origine de la loi du 17 décembre 2021 sur la revalorisation des petites retraites agricoles.
Le député partagera le repas du midi en compagnie de ceux qui se restaureront sur place.
Léa Lugassy, agroécologue et docteure en écologie.
Coordinatrice scientifique de l’association « Pour une agriculture du vivant » elle est aussi autrice à La Terre, journal fondé par Waldeck Rochet en 1937, édité aujourd’hui comme trimestriel par le groupe L’Humanité.
Nathalie Vermorel, assistante sociale à la MSA.
Jocelyne Porcher, sociologue Inrae.
La chercheuse, passée par plusieurs métiers de l’agriculture, a publié de nombreux articles et ouvrages traitant notamment du bien-être animal. Dans son dernier livre, Cause animale, cause du capital (ed. Le Bord de l’eau, 2019), elle revient sur les liens entre véganisme, consommation de classe et intérêts capitalistes de la viande de synthèse.
Vivien Bourgeon, agronome, militant à Ingénieurs sans frontières-Agrista.
Vivien Bourgeon, agronome, militant à Ingénieurs sans frontières-Agrista, membre du collectif Pour une Sécurité sociale de l'alimentation. Ce collectif promeut notamment une Sécurité sociale de l'alimentation afin de mettre en œuvre le droit à l'alimentation et de permettre à toutes et tous de choisir son alimentation.
Jonathan Dubrulle, ingénieur agronome et doctorant.
Également contributeur à La Terre, il s'intéresse à la création de valeur et à sa répartition entre les différents agents économiques. Il soutient une agriculture familiale, créatrice d'emplois et rémunérant dignement le producteur.
Nous attendons encore d’autres intervenants, dont la confirmation ne saurait tarder, notamment dans les milieux syndicaux et associatifs de l’agriculture et l’alimentation.
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