La section PCF du Grand Chalon organisera en collaboration avec le cinéma AXEL, une projection débat à l'occasion du 8 mars "Journée internationale des femmes" le 8 mars 2019.

We Want Sex Equality est un film biographique britannique, réalisé par Nigel Cole, sorti en 2010.

Le débat qui suivra sera animé par différentes femmes : syndicalistes, membre du planning familial, d'associations, élues.

synopsis: Le récit de ce film historique traite de la première grève des ouvrières de l'usine automobile du constructeur américain Ford à Dagenham, ainsi que des négociations que conduisirent ses meneuses pour obtenir une complète égalité salariale entre hommes et femmes.

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Programme 2017 du PCF "La France en commun" (extraits)

Comment accepter que les femmes continuent de gagner 23 % de moins que les hommes à poste équivalent alors qu’en moyenne, elles réussissent mieux leurs parcours scolaires ? Cet écart monte à 47 %  concernant les retraite ! Comment accepter que 216 000 femmes déclarent être victimes de violences conjugales chaque année ? 122 d’entre elles sont mortes en 2015. Comment accepter qu’elles soient très minoritaires à l’Assemblée Nationale, au Sénat et comme maires de grandes villes alors qu’elles représentent la majorité du corps électoral ? Faire de l’égalité femmes-hommes une granlogo france en communde cause nationale avec des financements publics à la hauteur de cet enjeu est donc une urgence. Le sexisme n’est pas une discrimination comme une autre, il maintient femmes et hommes dans des rapports de subordination, au profit des hommes. Les dominations sexistes ne s’arrêtent pas aux frontières de la France. Aussi, afin d’harmoniser par le haut les droits des femmes, notamment les droits sexuels et reproductifs gravement menacés en Europe, nous défendons l’adoption de la clause de l’européenne la plus favorisée. Lutter pour l’universalité des droits des femmes passe par une mobilisation de toutes et de tous contre toutes les régressions, les obscurantismes politiques et/ou religieux. Le féminisme est au cœur de tout projet de transformation sociale car tout nouveau droit conquis pour les femmes permet un bond qualitatif et d’émancipation de la société tout entière.

Pour le partage des pouvoirs

  • Créer un ministère de plein droit avec un budget dédié multiplié par dix et les moyens d’une véritable approche intégrée de l’égalité femmes-hommes dans tous les ministères.
  • Modifier l’article 1 er de la Constitution : « la loi garantit (et non plus favorise) l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales ».
  • Adopter une nouvelle loi pour une parité intégrale et généralisée pour toutes les élections, à tous les niveaux de responsabilités, avec une répartition non genrée des rôles entre les femmes et les hommes (abaissement progressif du seuil déclenchant les pénalités en cas de non respect de cette loi).
  • Rendre inéligible un élu convaincu de violences sexistes et/ou sexuelles.
  • Lutter contre le harcèlement de rue : droit à la ville et à l’espace public à égalité pour toutes et tous.

Pour la fin des violences faites aux femmes : une loi-cadre

    • Faire progresser les droits des victimes : extension de l’ordonnance de protection qui doit être délivrée dans les 24 heures, application du principe de réparation intégrale du préjudice, renforcer les hébergements d’urgence et les logements pérennes pour les femmes victimes de violences.

    • Interdire la correctionnalisation des infractions à caractère sexiste et/ou sexuel de nature criminelle (viols, mutilations sexuelles féminines).

    • Mettre en œuvre une politique de prévention : formation spécifique et obligatoire de tous les professionnel-le-s concerné-e-s. Grandes campagnes publiques d’information et de sensibilisation.

    • Garantir la délivrance ou le renouvellement du titre de séjour pour les femmes étrangères victimes de violences.

    • Mettre en place des observatoires départementaux de lutte contre les violences faites aux femmes.

    • Pour l’éducation à l’égalité de la crèche à l’université

    • Déconstruire les stéréotypes : donner une formation spécifique à l’approche genrée aux enseignant-e-s, à l’ensemble des personnels scolaires et des modules de cours spécifiques pour permettre aux élèves et aux étudiant-e-s d’identifier et de comprendre ces stéréotypes ; lutter contre les stéréotypes de genre dans les manuels scolaires ; rétablir les ABCD de l’égalité.

    • Lutter contre les inégalités de genre dans la réussite scolaire : mettre fin à la différenciation des contenus et à l’individualisation des parcours qui justifient les inégalités ; relance de la formation initiale et continue des enseignant-e-s pour leur permettre d’interroger leurs pratiques et de les faire évoluer au service de la réussite de toutes et tous.

    • Accompagner l’orientation des élèves et des étudiant-e-s : des dispositifs spécifiques doivent être prévus pour accompagner les élèves qui s’orientent dans un secteur où leur genre est minoritaire.

    • En finir avec les événements associatifs et/ou culturels sexistes dans le monde universitaire.

Pour l’égalité professionnelle

    • Garantir l’égalité salariale : le code du travail doit intégrer des grilles salariales respectant strictement les diplômes et les qualifications, sur le plan de la rémunération comme de l’évolution de carrière.

    • Revaloriser les métiers féminisés : revalorisation de tous les secteurs et métiers féminisés avec rattrapage immédiat des écarts de salaires, passage aux 32 heures pour toutes et tous sans perte de salaire.

    • Lutter contre les temps partiels subis en garantissant un plancher minimal de 24 heures hebdomadaires et en mettant fin aux dérogations à cette obligation.

    • Augmenter les retraites : un vaste plan de rattrapage des retraites est nécessaire pour que les femmes qui ont subi les inégalités salariales et professionnelles retrouvent rapidement le même niveau de retraite que les hommes.

    • Lutter contre les violences sexistes au travail : formation obligatoire des élu-e-s du personnel et affichage obligatoire dans toutes les entreprises des coordonnées du médecin du travail, de l’association Stop Violences et des lieux d’accueil et d’écoute locaux.

    • Créer un service public de la petite enfance de la naissance à 5 ans avec possibilité d’entrer à la maternelle dès 2 ans pour les enfants dont les parents le souhaitent.

Droit à disposer de son corps

  • Inscrire dans la constitution le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) comme droit fondamental des femmes. Les moyens humains et financiers doivent y être consacrés (ouvertures de CIVG, centres de santé...).

  • Garantir l’accès à la contraception libre, gratuit mais aussi accessible sous toutes ses formes (stérilet, préservatif féminin, implants, pilules...) Cela nécessite des gynécologues, pharmaciens et personnels de santé formés ainsi que l’ouverture de plannings familiaux et de centres de santé.

  • Pour assurer l’égalité entre toutes les femmes la procréation médicalement assistée (PMA) doit être ouverte à toutes sans discriminations.

  • La liberté de disposer de son corps pour tout-e-s s’oppose en tout point à son aliénation capitaliste, par soi-même comme par autrui. La gestation pour autrui (GPA) doit être formellement interdite et condamnée, et ce au niveau international. La loi pour l’abolition de la prostitution doit être accompagnée par des moyens plus importants, notamment en ce qui concerne les parcours de sortie des personnes prostitué-es.

  • L’identité de genre doit être protégée comme l’identité sexuelle contre les discriminations. Le changement d’état civil des personnes trans doit être libre et gratuit. Révision du code de la famille à l’aune de l’égalité de genre.