Le projet du candidat communiste pour l’éducation
L’épidémie du Covid-19 a mis en avant le besoin d’éducation : besoin d’une culture commune de haut niveau pour répondre aux défis de l’avenir ; besoin d’un service public national d’éducation pour construire cette culture et la transmettre à toutes et tous, à égalité.
C’est ce que nous écrivions dans notre plan d’urgence en mai 2020 (https://www.pcf.fr/plan_d_urgence_pour_l_cole). Depuis, rien ou presque n’a été fait pour apporter des réponses aux besoins éducatifs qui sont apparus durant ces 18 mois de crise sanitaire. Pire, le chaos organisé par le gouvernement a accru les inégalités face aux savoirs. Encore plus d’élèves décrocheurs, en difficulté, déscolarisés : la crise sanitaire et le gouvernement ont creusé les inégalités scolaires durant cette période tout en amplifiant la sélection sociale avec la réforme du bac et le maintien de Parcoursup.
Blanquer et Macron ont pris prétexte de la crise sanitaire pour imposer une refonte accélérée du système éducatif et renoncer à l’ambition d’une école commune à toutes les classes sociales. Ils veulent en finir avec l’objectif d’égalité et continuent de fracturer le pays.
Notre école est en crise : les interruptions scolaires ont mis en exergue et a amplifié les inégalités scolaires vécues depuis de longues années. La crise sanitaire a donc montré à quel point nous avons besoin d’un système éducatif de haut niveau, commun à toutes les citoyennes et à tous les citoyens de demain, pour faire face aux défis de l’avenir.
Nous voulons construire un changement radical de politique, pour construire une école commune, pour toutes et tous :
une école gratuite dans laquelle les enfants sont à égalité, car nous pensons que tous les jeunes sont capables d’atteindre un haut niveau de formation, de culture et de savoir, permettant à toutes et tous de maîtriser leur destin, individuel et collectif.
Cette période, qui a des conséquences sur l’ensemble de la société, dans tous les domaines, pose avec encore plus d’acuité la question centrale du rôle de l’école. Comment peut-elle donner aux citoyennes et aux citoyens de demain les moyens d’agir sur leur avenir, celui de leur pays, celui de la planète ? Cette réflexion ne peut être séparée de la lutte pour une société plus juste car cela, seulement, permettra d’une part aux apprentissages de ne plus être un enjeu de réussite et de survie personnelles et d’autre part, la construction d’une société du XXIe siècle au service de toutes et tous. Pour faire entendre notre projet, nous proposons de partir d’une proposition concrète :
Nous voulons rallonger le temps scolaire
en revenant à 27h dans le 1er degré et en allant progressivement à 32 h au collège et au lycée, sans augmentation du temps de travail des enseignantes et des enseignants.
Avec cette proposition :
- Nous voulons rompre le consensus libéral sur la diminution du temps scolaire et porter un changement de logique radical : oui, notre société a besoin de plus d’école, dans une école transformée ;
- Nous voulons défendre une école commune : plus de temps de classe pour les élèves, c’est plus de temps pour lutter contre les inégalités, transmettre à l’école tout ce qui est nécessaire à la réussite scolaire sans se défausser sur les familles ; construire du commun, contre toutes les logiques d’individualisation des formations et de mise en concurrence des élèves, des établissements et des territoires ;
- Nous voulons porter une nécessaire transformation des contenus et des pratiques : plus de temps de classe pour faire évoluer les pratiques et aller vers une culture scolaire plus équilibrée, avec plus d’éducation physique et sportive, d’enseignement technologique et d’activités artistiques, le retour des mathématiques dans le tronc commun au lycée, le renforcement du français en lycée professionnel…
- Enfin, plus de temps de classe pour les élèves pour permettre aux différents enseignantes et enseignants qui interviennent auprès d’eux de faire leur métier et reconstruire la relation entre l’école et les familles : du temps pour dialoguer avec les familles, du temps pour que les élèves apprennent à l’école le travail personnel, pour en finir avec les devoirs ou les cours particuliers qui envahissent le temps libre et la vie familiale mais aussi grèvent les budgets familiaux sans garantie d’efficacité : plus de temps de classe pour libérer le temps à la maison !
C’est un enjeu de civilisation, élever le niveau de connaissance d’une classe d’âge, c’est un enjeu de démocratisation de l’école et de l’accès aux savoirs.
Augmenter le temps scolaire : ce que nous proposons
Notre société est régie par des savoirs de plus en plus complexes : travail, démocratie, loisir… Nous avons besoin d’une élévation continue du niveau de formation et de qualification pour répondre aux défis de l’avenir.
À l’opposé, les politiques libérales ont pesé depuis des années pour une réduction du temps d’école (voir à ce sujet la note du Réseau école : http://reseau-ecole.pcf.fr/119064), qui s’accompagne d’une délégation aux collectivités locales, aux familles et au marché privé d’une partie des missions du service public d’éducation nationale, avec pour conséquences : l'expansion du marché, le dévoiement des loisirs éducatifs en sous-école, le renoncement à la réussite scolaire pour tous ; une concurrence accrue entre les établissements et les territoires qui rend l’offre éducative de moins en moins lisible pour les familles ; une individualisation renforcée des formations et des parcours qui mine le cadre national des diplômes et isole les futurs salariés.
La suppression de 2h/semaine en 2008 par Sarkozy et Darcos a fait perdre à toute une génération d’enfants l’équivalent d’une année de scolarité sur l’ensemble du primaire. Si l’on ajoute à cela la baisse de la scolarisation des tout-petits, ce sont deux années d’école qui ont été volées aux enfants. Les conséquences sont lourdes, notamment dans les quartiers populaires !
Les réformes du collège puis du lycée ont individualisé le temps scolaire : certains enfants passent beaucoup plus de temps que d’autres à l’école, en fonction du jeu des options. Ceux qui ont le plus besoin d’école sont ceux qui y passent le moins de temps.
Aujourd’hui, les lycéennes et lycéens qui préparent le bac pro n’ont plus qu’1h30 de français par semaine. Et pour ceux qui préparent le bac général, il n’y a plus de mathématiques dans le tronc commun. En diminuant le temps scolaire, on interdit à nos jeunes d’accéder à des savoirs pourtant essentiels. Il est temps d’inverser cette logique.
La crise sanitaire a provoqué de nombreuses interruptions scolaires, accentuant les inégalités face aux apprentissages et rendant impossible une scolarité conforme aux programmes. Élèves et enseignantes et enseignants auront besoin de temps pour compenser ces manques.
La baisse du temps scolaire accroît les inégalités à l’école, mais aussi en dehors de l’école, dans le travail et la vie démocratique. Nous voulons rompre avec ces politiques : notre jeunesse n’a pas besoin de moins d’école mais de plus et mieux d’école. L’augmentation du temps scolaire est un levier pour renforcer le service public national d’éducation et reconstruire une école commune permettant à tous les élèves de maîtriser des savoirs complexes.
Nous proposons :
- Droit à la scolarité dès deux ans pour les familles qui le souhaitent, dans des conditions adaptées aux tout-petits ;
- En primaire, retour à la semaine de 27h (contre 24h actuellement) sur 5 demi-journées ;
- Au collège, les élèves font entre 26 et 32h/semaine en fonction de leurs options et des cours proposés par leur établissement. Nous voulons en finir avec ces écarts et arriver progressivement à 32h pour toutes et tous, sur 5 demi-journées, avec un retour à des horaires nationaux ;
- Au lycée, 32h minimum pour toutes et tous, avec la possibilité de monter jusqu’à 36h pour les élèves qui cumulent les options facultatives ;
- Pour les élèves de la voie professionnelle, retour à la possibilité de passer le bac pro en 4 ans au lieu de 3 par la création de CAP pour toutes les filières.
Ces mesures ne s’accompagneront pas d’une augmentation du temps de travail des enseignantes et enseignants.
Elles rendent donc nécessaire :
- L’intervention de plusieurs enseignantes et enseignants par classe à l’école primaire, avec plus de maîtres que de classes et un temps de concertation inclus dans le service ;
- Un plan pluri-annuel de recrutement d’ enseignantes et enseignants et de personnels de l’éducation nationale, appuyé sur des pré-recrutements et un rattrapage des salaires ;
- Un plan national de construction, de rénovation ou d’équipement des locaux scolaires.
Ce temps scolaire augmenté doit être mis au service de la réussite de toutes et tous :
lutte contre les inégalités sociales de réussite scolaire, construction d’une culture commune de haut niveau. Cela suppose :
- La gratuité de tout ce qui est nécessaire pour réussir à l’école, garantie par un fonds national pour la gratuité scolaire ;
- Des effectifs réduits : jamais plus de 15 en toute petite section, 20 par classe en maternelle et en primaire, 25 dans le secondaire, avec des effectifs plus légers en éducation prioritaire.
- Une culture scolaire plus équilibrée : technologie et philosophie pour toutes et tous ; plus de temps pour l’éducation physique et sportive, l’éducation artistique ; le retour des mathématiques dans le tronc commun au lycée ; le retour à des horaires significatifs de français au lycée professionnel.
- Tout ce qui est nécessaire pour réussir à l’école doit se faire à l’école : limitation des devoirs à la révision de choses vues en classe, apprentissage du travail personnel en classe, sur le temps scolaire.
- La formation des enseignantes et enseignants doit leur donner les moyens de faire réussir tous les élèves : reconstruction de la formation initiale et continue, relance des formations spécialisées pour l’intervention en direction des élèves les plus en difficulté (RASED…).
- La reconstruction d’équipe pluridisciplinaires au service de la réussite de toutes et tous : plan de recrutement (CPE, médecine scolaire, psychologues scolaires, AESH et AED) et création de nouveaux métiers de l’éducation. Nous demandons notamment l’entrée des AESH dans la fonction publique, avec un statut et un droit à la formation, et la re-création du statut de MISE.
Le renforcement de la scolarité commune doit déboucher sur sa reconnaissance par une qualification commune :
- Le bac, diplôme national, doit à nouveau reposer sur des épreuves nationales communes à toutes et tous et garantir l’accès à une formation choisie dans le supérieur : suppression de Parcoursup et de la réforme du lycée, plan de recrutement dans le supérieur et construction de nouvelles universités pour pouvoir accueillir tous les jeunes.
Augmenter le temps scolaire : pourquoi faire ?
Contenus, pratiques pédagogiques
Plus de temps pour rééquilibrer les apprentissages avec la visée de l’acquisition d’un haut niveau de connaissance et d’une culture commune répondant aux défis de notre temps. Il s’agit aussi de réinterroger les contenus des programmes en rééquilibrant les enseignements de manière à former des individus capables de comprendre, de s’ouvrir sur le monde et de le transformer.
- Plus de temps pour rattraper le temps perdu à cause des interruptions scolaires : raccrocher les élèves qui ont été décrochés de l’école, lissage des programmes sur 3 ans.
- Plus de temps pour prendre le temps d’apprendre : en finir avec la pression permanente à l’évaluation et à la sélection, donner le temps d’apprendre pour toutes et tous.
- Plus de temps pour tout faire à l’école : une égalité renforcée. Tout ce qui est nécessaire à la réussite scolaire doit se faire à l’école : le service public national ne doit pas se défausser de ses missions sur les familles, les collectivités locales dont les interventions sont complémentaires. Les jeunes ne devraient pas avoir besoin de cours particuliers pour réussir ! Mais pour résoudre toutes les difficultés, pour apprendre le travail personnel et en autonomie, pour ne plus avoir besoin des devoirs… il faut du temps de classe en plus.
- Plus de temps pour une culture scolaire plus équilibrée : les cultures technique et professionnelle doivent être intégrée à la culture scolaire dès le début de la scolarité obligatoire ; plus de temps pour les activités artistiques et l’éducation physique.
- Plus de temps pour plus de commun : un tronc commun renforcé jusqu’à la fin du lycée, des programmes et des diplômes nationaux, pour en finir avec l’éducation à plusieurs vitesses.
- Plus de temps pour choisir sa voie : plus d’école, c’est plus de temps pour grandir, et choisir sa voie, pour permettre à tous les jeunes d’accéder à la formation de leur choix et d’y réussir.
- Plus de temps pour changer les pratiques : pré-recrutement des enseignantes et enseignants pour une entrée progressive dans le métier, temps de concertation et de travail collectif prévu dans le service, relance de la formation continue, pour que les enseignantes et enseignants retrouvent la maîtrise de leur métier et puissent faire évoluer leurs pratiques en fonction des difficultés des élèves et des apports de la recherche.
Augmenter le temps scolaire : comment ?
Renforcer le service public national d’éducation sur tout le territoire
- Plus d’école c’est plus d’enseignantes et d’enseignants : 90 000 tout de suite, et 100 000 de plus sur 5 ans. Cela implique un rattrapage des salaires (+30% et dégel du point d’indice) et la mise en place de dispositifs de pré-recrutement aux niveaux Bac et Bac+2, sous statut de la fonction publique, pour une entrée progressive et sereine dans le métier.
- Plus d’école, c’est plus de personnels d’éducation dans des équipes stables : reconstruction de la médecine scolaire, des RASED, recrutement d’AED et recréation du statut de MISE, recrutement d’ATSEM, d’AESH, d’assistantes sociales et de CPE… Il faut en finir avec la précarité des personnels éducatifs : titularisation des précaires et création de statuts pour les nouveaux métiers de l’éducation (notamment les AESH), pour garantir à ces personnels l’accès à une formation de qualité avec un salaire décent et des conditions de travail sereines, et pour garantir aux enfants et à leurs familles un service public de qualité.
- Plus d’école avec des effectifs réduits, c’est plus de locaux scolaires : plan de construction et d’élévation du niveau d’équipement des établissements en lien avec les collectivités, mairies, départements, régions. Plus d’école, c’est plus d’écoles, de collèges et de lycées bien équipés.
- Plus d’école, c’est moins de temps de transport : pour augmenter le temps de classe, il faut réduire le temps passé par les enfants dans les transports scolaires en rouvrant des écoles et des collèges de proximité.
- C’est donc plus de moyens pour l’éducation nationale : Augmentation de 50% du budget de l’Éducation nationale et de l’enseignement supérieur.
Augmenter le temps scolaire, libérer le temps de loisir
Plus d’école, c’est moins de devoirs et c’est du temps libéré pour la famille, les loisirs.
- Plus de temps de classe, ce n’est pas forcément plus de temps à l’école. L’école primaire aujourd’hui, c’est 24h de classe par semaine. Mais beaucoup d’enfants passent déjà bien plus de temps à l’école : 35h, voire 40h par semaine, tout simplement parce que les parents travaillent et ne peuvent pas venir les chercher directement après la classe, ou les garder le mercredi. Ce que nous proposons, c’est qu’une plus grande part de ce temps soit consacré aux apprentissages, avec des enseignantes et enseignants formés. Et parallèlement, nous voulons réduire le temps de travail des parents, pour qu’ils puissent aussi passer plus de temps en famille.
- Plus de temps en classe, mais aussi plus de temps pour un loisir éducatif de qualité ! En primaire, la suppression d’une demi-journée d’école imposée par la droite a eu pour conséquence la réorganisation de la semaine, et la fragmentation des temps de loisirs éducatifs. Les animatrices et les animateurs, contraints de penser les activités sur des temps très courts, sont réduits à faire de la garderie. L’augmentation du temps scolaire que nous proposons doit permettre une nouvelle organisation de la semaine, avec des plages plus longues consacrées aux loisirs éducatifs, pour des loisirs de qualité, organisés par des animateurs et des animatrices formés et correctement rémunérés.
- Plus de temps de classe, ce n’est pas forcément plus fatiguant. On nous objecte souvent que les enfants sont fatigués.Mais est-ce parce qu’ils passent trop de temps à l’école ou au collège ? Ou parce qu’ils sont sans cesse pressés de réussir, évalués, sélectionnés, triés ? Plus de temps de classe, c’est plus de temps pour souffler : pour apprendre sans se presser, en variant les activités, en liant les apprentissages entre eux et en les réinvestissant, en prenant le temps de tenir compte des difficultés de chacun.
- Plus de temps pour apprendre à l’école, c’est plus de temps libre à la maison ! Combien de soirées gâchées par les devoirs ? Combien de samedi passés à aller chercher chez des voisins les leçons oubliées, à essayer de comprendre des énoncés compliqués, à affronter les ados qui ne veulent pas bosser ? L’augmentation du temps scolaire doit permettre de faire en classe tout ce qui est nécessaire pour réussir à l’école : c’est en classe qu’on apprendra les leçons, en classe qu’on s’entraînera, en classe qu’on apprendra à travailler de manière autonome. Et à la maison, avec la famille, avec les copains, on pourra faire autre chose !
- Plus de temps en classe, c’est moins de cours particuliers. Trop de familles se sentent obligées d’avoir recours aux cours particulier pour que leur enfant s’en sorte à l’école : 1/3 des élèves du lycée a déjà eu recours à des cours particuliers ! Et la moitié du coût de ces cours est assumé par l’État : c’est un gouffre. C’est une privatisation qui ne dit pas son nom. Nous voulons donner à l’école publique gratuite les moyens de faire réussir tous les élèves, quelles que soient leurs difficultés.
Pour les enseignantes, les enseignants et les personnels : plus de temps pour faire son métier !
Plus de temps de classe pour les élèves, pas d’augmentation du temps de travail des enseignantes, des enseignants et des personnels. L’augmentation du temps de classe reposera sur le recrutement de personnels surnuméraires. Nous proposons le recrutement de 90 000 enseignantes et enseignants, dans le cadre d’un plan pluri-annuel touchant l’ensemble des personnels de la fonction publique.
- Des équipes éducatives pluri-professionnelles, pour la réussite des élèves. Pour faire réussir tous les élèves, l’éducation nationale a besoin de personnels médicaux, de psychologues, d’enseignantes et enseignants spécialisés, de personnels de vie scolaire, d’accompagnants pour les élèves en situation de handicap… Tous ces métiers doivent faire l’objet de plan de titularisation et de recrutements, pour constituer des équipes stables.
- Du temps pour le travail en équipe. Plusieurs enseignantes et enseignants par classe, travaillant au sein d’équipes pluri-professionelles, cela implique de pouvoir travailler en équipe : un temps de concertation et de travail collectif doit être prévu dans le service des enseignantes et enseignants(et pas en plus).
- Un pré-recrutement sous statut de la fonction publique pour une formation initiale de qualité avec un recrutement à bac et bac + 2 et une formation aux métiers de l’enseignement à bac + 5 : entrée progressive dans le métier.
- Une formation initiale et continue de qualité qui permette aux enseignantes et enseignants de reprendre la main sur leur métier, tenant compte des avancées des recherches dans tous les domaines ;
- Des programmes élaborés démocratiquement, avec les enseignantes et les enseignants, qui ne soient plus soumis à l'humeur des ministres qui passent ou à l’actualité, des changements de programmes progressifs, en fonction de ce qui est vécu sur le terrain et avec pour objectifs un haut niveau de formation, de culture et de savoir.
- Le temps doit être un temps serein : fin de la précarité, plan de titularisation des personnels contractuels élaboré avec les organisations représentatives et la réaffirmation du statut de la fonction publique d’Etat pour les enseignantes et enseignants.
Tout cela doit s’accompagner d’une revalorisation des métiers de l’enseignement sur le plan salarial avec un rattrapage du point d’indice gelé, c’est une hausse de 30 % des salaires.
Après des années de crise, notre école a besoin d’un changement de politique autour de deux objectifs essentiels : égalité et émancipation. Nous invitons l’ensemble des acteurs de l’éducation, et plus largement l’ensemble de la société, à construire le système éducatif dont nous avons besoin : pour en finir avec les inégalités à l'école ; construire et transmettre une culture commune de haut niveau ; pour permettre aux citoyennes et aux citoyens de demain de maîtriser les choix qui engagent leur avenir et d'agir sur le monde.