Un groupe d'une dizaine de personnalités cherchent à faire évoluer le débat sur les questions migratoires en France. Ils dénoncent la politique de la France qui peut s'assimiler à une « fabrique » de personnes sans droits et dénoncent le durcissement des politiques envers les migrants en France.
Le PCF partage ce diagnostic et apprécie cette démarche qui vise à ouvrir ou nourrir un débat rationnel sur le sujet des droits des migrants en France. Mais simplifier les actes administratifs ne suffira pas à éviter les difficultés, ni les inégalités du droit à la circulation.Le défi n'est pas de criminaliser les migrant-e-s ou les militant-e-s associatifs qui leur apporte leur solidarité mais de traiter enfin les causes profondes qui poussent des millions de femmes et des hommes à risquer leur vie pour échapper aux conflits, à la pauvreté ou au réchauffement climatique. Il nous faut donc avancer sur la redéfinition de la politique migratoire de notre pays autour d'une politique internationale tournée vers la paix et autour de l'exigence de voies légales et sécurisés de migrations, fondée sur le droit international qu'aujourd'hui la France ne respecte pas.Les personnes ni régularisables, ni expulsables, les sans-papiers doivent être régularisées au plus vite. Emmanuel Macron et son gouvernement doivent cesser d'instrumentaliser les enjeux migratoires comme ils l'ont fait en octobre 2019 en ne voulant qu'hystériser le débat sans poser les vraies questions ni entendre les réponses des organisations de défense des droits humains, les spécialistes de ces enjeux ou les associations de solidarité avec les migrants.Il est urgent de remettre du droit, de l'égalité, de la justice, de l'humanité, c'est-à-dire du principe d'hospitalité, aux sources mêmes de la politique migratoire de la France - et de la coopération des pays membres de l'Union européenne dans ce domaine.
Et si ce rapport permet d'ouvrir le débat sur de nouvelles bases, le Parti communiste français est prêt à y participer pleinement.
Parti communiste français,Paris, le 22 janvier 2020.