Le 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.25 ans après sa création par l’assemblée générale de l’ONU, comment ne pas ressentir de l’effroi face aux 250 millions de femmes mariées avant l’âge de 15 ans, aux 130 millions de femmes mutilées, excisées. Ces chiffres sont intolérables.En France
c’est 1 femme décédée tous les 3 jours victime de son conjoint. Ce sont 80 000 victimes de viol et de tentatives, 553 000 agressions sexuelles, près de 216 000 femmes, âgées de 18 à 75 ans, soumises à la violence physique et/ou sexuelle de leur ancien et actuel conjoint, qu'il soit mari, concubin, pacsé, petit-ami. 90%, la part des plaintes déposées pour violences sexuelles sont classées sans suite. 20% des femmes sont harcelées au travail.Le combat contre toute forme de violence à l’encontre des femmes ne peut avoir de degré ni de hiérarchie. Il doit être multiforme et immédiat. Pour autant le gouvernement a une responsabilité majeure.L’égalité femmes-homme déclarée grande cause nationale du quinquennat par Emmanuel Macron, c’est cause toujours…Sans moyens. 115 millions prévus en 2018 à comparer à la hausse de 1,8 milliards pour le budget de la défense et aux 20 milliards d’allègements de cotisations sociales employeurs qui vont manquer à notre Sécurité Sociale et aux retraites.Peut-on avoir confiance en un gouvernement qui a renoncé à mettre en place un ministère de plein exercice pour les droits des femmes, qui a baissé les subventions des associations de terrain et dont le budget consacré est de 0,006% de celui de l’Etat ?Il y a un insupportable déni d’Etat face à l’ampleur des violences faites aux femmes qu’elles soient verbales, physiques, sexuelles, sociales, économiques.Ce qui est urgent, c’est de lutter contre la pauvreté : 14,7% de femmes vivent sous le seuil de pauvreté contre 13,4% d’hommes. Le montant de la pension de retraite de droit direct est inférieur de 653€ pour les femmes par rapport aux hommesCe qui est urgent, c’est pénaliser financièrement les entreprises qui pratiquent un écart salarial entre les femmes et les hommes de 16%. Plus la qualification monte, plus l’écart salarial se creuse, 26% à 30%Ce qui est urgent, c’est interdire le temps partiel subi qui s’impose à 9,8% des femmes actives pour 3,8% des hommesCe qui est urgent, c’est lutter contre la précarité quand 54% des femmes sont allocataires du RSA pour 46% d’hommesCe qui est urgent, c’est mettre en place un plan d’éducation à l’égalité de la crèche à l’université afin de combattre les stéréotypes sexistes.Toute initiative qui contribue à rassembler celles et ceux qui ne se résignent pas aux violences à l’encontre des femmes est la bienvenue. Depuis des années des associations se mobilisent, des avancées ont été obtenus, des reculs sont toujours possibles.Nous vous invitons à participer à la :Conférence/débat organisée par Femmes Solidaires Mâcon« Combattre les violences envers les femmes c’est l’affaire de toutes et tous ».29 novembre, de 20 h30 à 22 h30, à la MJC de l’HéritanLe 17 novembre 2018
Article signé Martine FREMY