Ville de Saint-Vallier – Communiqué du PCF.
Lors des dernières élections l’absence de nos amis, écartés de la liste, ne nous faisait pas augurer une évolution positive de la vie démocratique et participative de la municipalité. D’ailleurs c’est ce que nous écrivions dans un de nos communiqués en 2019 : « Le besoin d’impulser une nouvelle démarche démocratique et participative dans la gestion de la ville se fait sentir jour après jour et les communistes portent une attention
concrète à l’intervention citoyenne. Responsabilité et démocratie conduisent notre action. Seuls des actes concrets et une plus grande transparence dans la gestion des affaires publiques permettront aux citoyennes et aux citoyens d’avoir à nouveau confiance en leurs élus. »
Les événements qui provoquent la démission de Rémy Vaillot, et les retraits de délégation à Daniel Laroze, conseiller délégué en charge du handicap, et David Swiatek, adjoint au maire en charge des sports, sont une nouvelle étape des reculs démocratiques observés à Saint-Vallier. Sous le fallacieux prétexte d’un comportement inapproprié lors d’une commission, (excès de bonne humeur apparemment), c’est bien d’un désaccord politique dont il s’agit.
Désaccord qui porte sur la place et le rôle des élus. Depuis trop longtemps il y a substitution des rôles, qui décide et qui applique ? Les élus du peuple ou la direction chargée de mettre en application les décisions des élus ? L’autoritarisme impulsé par la direction des services, produit un climat délétère et conduit au départ d’un très grand nombre de salariés avec perte de compétences, dégradation du service public. D’autres événements tels l’annulation en 2019, par le préfet, du débat d’orientation budgétaire, ou des décisions hasardeuses, sont de la responsabilité de la direction des services dont le rôle est pourtant d’éclairer
et d’informer les élus.
Désaccord également politique, puisque les propositions et l’envie d’agir de ces élus, se sont heurtés à l’immobilisme d’une action municipale cadenassée par une administration qui a pris le pouvoir sur le politique. C’est ce qu’expriment Rémy Vaillot « à cause d’un manque d’écoute, de décisions arbitraires, de lenteur dans les décisions à prendre, de refus de partages d’idées, de divergences avec le premier adjoint, » ou encore « je ne veux pas cautionner une politique municipale qui d’ailleurs manque de réaction et d’innovation.». et dans des termes différents, Daniel Laroze et David Swiatek. La crise sanitaire que nous traversons impose d’ailleurs une réactivité importante et la prise de décisions innovantes.
Nous nous posons la question suivante : un 1er adjoint, remplaçant le maire empêché, peut-il retirer à ses collègues une délégation votée par le conseil municipal sur proposition du Maire ? Décidément Alain Philibert n’avait pas besoin de cette mauvaise gestion de la vie politique locale alors qu’il est amené à surmonter des difficultés importantes et à qui nous faisons part de notre solidarité.
Les communistes valloiriens, appellent l’exécutif à plus de sérénité et à venir autour de la table pour permettre une sortie positive de cette crise. Il est temps que la ville reprenne l’initiative en s’appuyant sur son capital éducatif, culturel, associatif en le valorisant, tout comme il faut amplifier les politiques de solidarité.
L’approfondissement de la démocratie directe est impérative avec en particulier la réorientation des comités de quartiers, la reprise des rencontres du maire et des élus avec la population, dès que nous serons sortis de cette pandémie.